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Situé dans le département de la Côte-d’Or, Couchey a une population de 1140 habitants (source Insee en 2015) qui sont appelés les couchois ou les loups.

 Rassurez-vous, même si cet animal a toujours eu une mauvaise image à travers les contes ou autres histoires, les habitants sont accueillants. Si vous voulez savoir pourquoi les habitants ont ce nom, vous trouverez la réponse un peu plus bas. 

Mythe ou réalité ?

Couchey a presque toujours existé. D’ailleurs en 630, le duc AMALGAIRE dota l’abbaye de Bèze d’un domaine qu’il possédait à Couchey.

En 801, le village est aussi mentionné : COPIACUM, propriété de COPIUS ou CUPPIUS, un gallo-romain.
Une exploitation agricole lui appartenant existerait dans le secteur. Vous venez de comprendre l’origine du nom du village ! 

Par la suite, le village eu différentes appellations, comme CUCHEIM au XIIème siècle, COCHEI, COYCHEY puis COUCHEY en 1366.

En 1565, le village portait le nom de Couchey en montagne en raison des combes situées au-dessus du village. On reste humble avec notre petite montagne mais il y a un peu de dénivelé quand même. 

Eglise de Couchey

 

 

Mairie de Couchey

Ruelle du village
église de Couchey

 

Couchey, en mots et en chiffres :

 

VIGNES

Impossible de ne pas voir les multiples rangées de vignes, que ce soit par le bas ou le haut du village. Elles donnent à Couchey son paysage unique en fonction des saisons.

Village viticole, en 658, l’abbaye de Bèze est dotée de pièces de vignes à Marsannay-la-côte et Couchey. Les ordres religieux sont les premiers à les développer. Au XVIIIème siècle, on comptait 300 journaux de vignes  (1 journal = 34 ares 1/3). Les vignes sur Couchey portent l’appellation Marsannay depuis 1987.

Il y eu aussi une culture de houblon. Chaque foyer cultivait en parallèle (pour leur consommation personnelle) des baies ( framboises, cassis, groseilles) et arbres fruitiers ( poiriers, pommiers, cerisiers…).

 

 

1982

Saint Vincent tournante à Couchey. Il s’agit d’une fête viticole qui se déroule à la fin du mois de Janvier et qui rassemble des milliers de personnes. A chaque fête, un village décoré pour l’occasion est mis à l’honneur avec une dégustation de vins. On célèbre les vignerons, le vin et leur patron, Saint Vincent. La prochaine était prévue en 2022 mais sera probablement reportée en 2023 en raison de la crise sanitaire. ( la première Saint-Vincent date du 22 janvier 1938 à Chambolle-Musigny).

 

 

L’alambic

Il est un objet à part entière dans la vie du village. De nombreux touristes s’arrêtaient pour l’observer, le comprendre et le photographier. Les plus anciens du village pourraient en parler. « La locomotive à gnôle  » de Mr DUPRE ( l’un des derniers bouilleur de crû ou brandevinier) qui s’installait sur la place à partir de l’automne et ce jusqu’à avril pour fabriquer environ 25000 litres d’eau de vie en moyenne par saison. Fabriqué à Dijon, rue du Transvaal en 1931, il sert à faire du marc, « raisin pressé », autrement appelé gnôle ( alcool, eau de vie). 
Il est fait d’une chaudière, de cylindres ou vases. Il peut produire 3 tonnes de marc par jour. Nous pouvons aisément imaginer le va-et-vient permanent des couchois et autres habitants du coin apportant sa matière première et repartir avec sa gnôle. L’alambic était donc un haut lieu convivial, de retrouvailles et sûrement d’histoires en tout genre.
 Imaginons aussi l’odeur qui devait régner dans les rues. Aujourd’hui celui-ci n’est plus sur la commune. Il a été le dernier dans la région en service au milieu d’une place. D’autres étaient utilisés ailleurs mais d’une manière peu légale et cachés. Selon mes recherches, il serait quelque part vers Gevrey-Chambertin.
 

Les Loups

Mais pourquoi surnommer les habitants de Couchey les loups ?

Je me suis très vite posé la question en habitant ce village. J’ai recherché sans trop avoir de réponse. J’ai conversé avec les « loups plus âgés » déjà établis dans la commune. Aussi, j’ai consulté des ouvrages sur Couchey. Voici ce qui en ressort:

La première information que j’ai eu date du Moyen-âge. Les villageois ayant très faim, en période famine auraient attaqué un convoi de nourriture pour survivre ou manger un cheval mort selon les sources.

Il est bon de savoir que chaque village voisin possède son surnom. Une formule existe à ce propos :  » Si les chiens de Fixin ne les avaient pas empêchés, les loups de Couchey auraient mangé les ânes de Brochon ».

Mr CLEMENT-JANIN a étudié cette appellation. Il explique que le terme « loup » a repris tout son sens vers 1840 lorsqu’un cheval de Longvic a été abattu en raison d’une patte cassée. Les villageois l’ont dépecé et mangé. Il affirme que ce surnom existait avant mais qu’il a été remis au goût du jour.

Il a également l’argument du « peu sociable » comme le loup.

Aussi, il pense que cette appellation provient de moqueries entre villages voisins comme cela s’est toujours fait, qu’il s’agirait donc d’un folklore local même si le nom de loup est donné à plusieurs autres villages du département et de la région.

Au final, à vous de voir l’histoire que vous raconterez !

 

Abbé Louis COCHET

 
 

Personnage emblématique du village. Né à Jallanges ( 21) le 21 août 1887. Prêtre à 23 ans au petit séminaire de Dijon. Une rue porte son nom. Le 27 octobre 1940, il devient le curé du village. Il sera résistant pendant la deuxième guerre mondiale. Grâce à son frère André, il fera passer des clandestins en zone libre. Il fabriquait de faux papiers, couvert par la maison DEREY    (celle-ci était une cache pour Max, connu sous de faux noms comme LENORMAND, LEGRAND). On s’adressait dans le domaine pour acheter du vin et on était conduit ensuite au presbytère. 

« Combattez mais ne châtiez pas ».

Membre du comité Départemental du Front National, résistant. Il se fera arrêté le 27 janvier 1944 pendant la cérémonie d’un enterrement. Marqué NN ( Nuit et brouillard), c’est-à-dire destiné à l’extermination. Il mourra du typhus au camp de Gross-rosen en Pologne le 23-12-1944.

 

Couchey au cinéma et à la télévision 

 

Village fréquenté par les touristes qui transitent entre Dijon, Gevrey-chambertin et Beaune, Couchey est aussi à la télévision:

  • Série « Dix pour cent » sur Netflix. Episode 1 Saison 2, 2018, le personnage principal Andréa Martel est une couchoise.

Couchey au cinéma:

  •  » La cuisine américaine » 1998 avec Eddy Mitchell et Irène Jacob. 
 
  •  » Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part » 2019. Un film d’Arnaud Viard qui a passé son enfance dans le village voisin Fixin. Une partie du film est tournée sur la place du village et dans le café. Bande annonce

 

C’est le nombre de tableaux représentant Couchey au musée des beaux arts de Dijon par André CLAUDOT ( 1891-1982). Résistant pendant la guerre au Front National. Il est aussi peintre. Il a vécu à Couchey dans les années 30 dans une maison face à l’église. 

C’est aussi le nombre de cafés qu’il y a eu dans le village autrefois.

Café BOISSY, Café DUPUY, Café NAUDIN.

Aujourd’hui il en reste un, sur la place du village : le café de la plage.

 

Couchey en livres, en peinture 

Couchey peut se lire ce qui m’a permis d’apprendre beaucoup d’informations sur le sujet. Quelques exemples :

  •  » La ronde des souvenirs » de l’amicale des anciens élèves de l’école communale de Couchey
  •  » Mon village, ma vie, mes amis : Couchey » de Joseph André PARCZYNSKI
  •  » Couchey à travers les âges » d’Albert CLEMANCEY
  •  » Couchey village de la côte Etudes historiques » de François KERLOUEGAN.
 
 

 

 

C’est le nombre de croix dans le village en comptant La Croix Renaissance.

Couchey en peinture : Je vous ai parlé d’André CLAUDOT plus haut. Maurice UTRILLO (1883-1955) a aussi peint une oeuvre : « L’église de Couchey »

Couchey chargé d’histoire

Il y eu des découvertes relatant plusieurs périodes historiques.

Paléolithque, Néolithique ( tumulus, sépultures dans les combes, abris sous les roches), des cimetières gallo-romains.

Entre avril 1921 et mai 1928, des fouilles ont été effectuées au lieu dit  » Le Dessus du Champ Lat », au-dessus de la montagne direction Flavignerot. Fouilles entreprises en partie par Paul RENARD, vigneron de Couchey mais aussi passionné d’archéologie.

Trois tumulus ont été découverts. Des sépultures ont pu être analysées. ( 1450 à 1250 avant JC). Puis divers objets ont été trouvés datant de 750 à 500 avant JC.

Couchey en images : avant/après

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